Les Péritopie(s)

Parce qu’elle se situe à l’intersection des champs scientifique et artistique, la Scène de recherche est traversée par une double interrogation.
Nous constatons les dangers de brouillage, de perte en scientificité de « l’artiste en habits de chercheur » qui dénaturerait les méthodes de l’analyse scientifique en les mimant. Symétriquement, la diffusion de la culture scientifique est parfois perçue comme chronophage ou simplificatrice. Quant aux artistes, ils et elles peuvent refuser d’être réduits à un rôle instrumental.
Désireuse d’explorer en commun ces interrogations, la Scène de recherche lance un cycle de soirées : les Péritopie(s). Soit des « dedans-dehors », des endroits où l’on peut s’écarter des contraintes qui définissent
les « milieux ». Des temps où l’on s’autorise à mettre à distance les rôles prescrits.

Une Péritopie se partage en deux temps. Une·e scientifique occupera la Scène pour y présenter ses recherches d’une manière inhabituelle, pour sortir des formats du colloque, de l’article, ou du cours.
Toute latitude sera laissée au chercheur pour mettre en perspective la forme d’un savoir, jouer avec les codes l’adresse universitaire, voire s’en défaire.
Un artiste présentera une performance issue d’une résidence en laboratoire. Le seul préalable sera l’immersion et le dialogue avec un « monde » scientifique afin d’en déployer les enjeux et porter un regard oblique sur l’activité de recherche.
Suivie d’une discussion partagée, chacune de ces soirées se veut l’ouverture d’un espace d’expérimentation, invitation à un voyage le long des frontières des disciplines comme des imaginaires.